Bruno Costantini et Eve Maillot
Eve Maillot
Dans le cadre des Boutographies, festival photo 10ème édition, Eve Maillot, Bruno Costantini et Hélène Agniel exposent au Living Room, espace de création contemporaine, 5 rue Fouques à Montpellier.
Bruno Costantini est concentré depuis plusieurs années sur la notion de fiction et d’aventure ; son approche repose sur l’étude critique des paradigmes de ces genres, qu’il réintroduit ensuite dans des images ou des éditions, de manière plus ou moins visible : le héros positif, le road movie, le récit de voyage…
Dans la série Les héros ne meurent jamais l’artiste est photographié dans des costumes et des poses qui concourent à l’édification d’un modèle enfantin de héros : cow-boy, loup de mer, trappeur…
Les images de Bruno Costantini ne sont plus limitées à leur fonction iconographique, mais posent la question de leur fonction fondamentale, qui peut être de renseigner sur un sujet, ou d’indiquer qu’elles se conforment au consensus sur ce sujet.
C’est bien l’essence même de la fiction qui est posée et qui est située entre les pôles du plausible (faire croire à la narration) et du fictif (porter à la fois l’ambition de réalité et son affranchissement).
(Françoise Lonardoni)
Le regard que porte Hélène Agniel sur le monde montre une aptitude particulière à se détacher du cadre restreint de l’intelligence utile. Dans son travail photographique, elle combine en permanence deux images du réel : l’image physique (objective, neutre) d’un sujet et son image «psychique» (Merleau Ponty)
Elle met en place des procédures radicalement nouvelles: avant de photographier, elle prépare des scènes, toujours avec des objets sans grade, qui souvent présentent plusieurs registres visuels: une image photographique cohabite avec un miroir, une autre avec des morceaux de coton. Si la métamorphose est commandée, elle n’est certainement pas contrôlée jusque dans ses moindres effets. Car en dépit de cette évolution presque ontologique dans la méthode, Hélène Agniel parie toujours sur l’hypothèse de la réversibilité du réel.
(F.L)
La pratique de Eve Maillot s’inscrit dans le champ du sensible. Les détails : ces petites choses qui font la différence, les formes érotiques, enveloppantes, envoûtantes et repoussantes constituent le champ d'expérimentation de l'artiste.
Surgissement inattendu qui saisit celui qui regarde.
Dans ses réalisations, sophistiquées, délicates, protéiformes, elle rejoint un espace sauvage et originel que la plupart aujourd’hui fuit. Là se jouent la contradiction et la tension. Œuvres tactiles, tentantes, épidermiques.
Dans la réalisation même de ses photographies, c'est la perte de l'échelle, par un cadrage très serré, qui créé une dimension mystérieuse et rend les 'choses' insaisissables. On ne peut se raccrocher à aucun détail qui nous permettrait d'entendre l'image. Le sens n'est plus, au profit de la sensation.
(A.M)
Bruno Costantini est concentré depuis plusieurs années sur la notion de fiction et d’aventure ; son approche repose sur l’étude critique des paradigmes de ces genres, qu’il réintroduit ensuite dans des images ou des éditions, de manière plus ou moins visible : le héros positif, le road movie, le récit de voyage…
Dans la série Les héros ne meurent jamais l’artiste est photographié dans des costumes et des poses qui concourent à l’édification d’un modèle enfantin de héros : cow-boy, loup de mer, trappeur…
Les images de Bruno Costantini ne sont plus limitées à leur fonction iconographique, mais posent la question de leur fonction fondamentale, qui peut être de renseigner sur un sujet, ou d’indiquer qu’elles se conforment au consensus sur ce sujet.
C’est bien l’essence même de la fiction qui est posée et qui est située entre les pôles du plausible (faire croire à la narration) et du fictif (porter à la fois l’ambition de réalité et son affranchissement).
(Françoise Lonardoni)
Le regard que porte Hélène Agniel sur le monde montre une aptitude particulière à se détacher du cadre restreint de l’intelligence utile. Dans son travail photographique, elle combine en permanence deux images du réel : l’image physique (objective, neutre) d’un sujet et son image «psychique» (Merleau Ponty)
Elle met en place des procédures radicalement nouvelles: avant de photographier, elle prépare des scènes, toujours avec des objets sans grade, qui souvent présentent plusieurs registres visuels: une image photographique cohabite avec un miroir, une autre avec des morceaux de coton. Si la métamorphose est commandée, elle n’est certainement pas contrôlée jusque dans ses moindres effets. Car en dépit de cette évolution presque ontologique dans la méthode, Hélène Agniel parie toujours sur l’hypothèse de la réversibilité du réel.
(F.L)
La pratique de Eve Maillot s’inscrit dans le champ du sensible. Les détails : ces petites choses qui font la différence, les formes érotiques, enveloppantes, envoûtantes et repoussantes constituent le champ d'expérimentation de l'artiste.
Surgissement inattendu qui saisit celui qui regarde.
Dans ses réalisations, sophistiquées, délicates, protéiformes, elle rejoint un espace sauvage et originel que la plupart aujourd’hui fuit. Là se jouent la contradiction et la tension. Œuvres tactiles, tentantes, épidermiques.
Dans la réalisation même de ses photographies, c'est la perte de l'échelle, par un cadrage très serré, qui créé une dimension mystérieuse et rend les 'choses' insaisissables. On ne peut se raccrocher à aucun détail qui nous permettrait d'entendre l'image. Le sens n'est plus, au profit de la sensation.
(A.M)
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